Emile Guigues

 
Sa vocation pour le dessin se manifeste de bonne heure. Ses études terminées, il part pour Paris où, pendant deux ans, il travaille dans les ateliers Delestre et Drolling ainsi qu'à l'école royale de dessin.

La mort subite de son père, au mois de mars 1848, lui laissant la charge d'une nombreuse famille, l'oblige à rentrer à Embrun qu'il ne quittera plus. Nommé percepteur à la place de son père, il termina sa carrière administrative comme receveur particulier des finances.

Courageusement, il avait accepté cette vie de fonctionnaire si éloignée de ses rêves, trouvant les consolations dont il avait besoin dans son amour passionné pour l'art, "l'art noble et grand, dit-il quelque part, la splendide occupation du cœur et de l'esprit, l'art qui n'a rien au dessus de lui".

La nature remplaça les maîtres qu'il n'avait pu avoir. Il étudia sous tous ses aspects celle qu'il avait continuellement sous les yeux, et parvint à la maîtrise d'un genre qui lui fut bien particulier. De lui, on a pu dire qu'il fût le dessinateur de la montagne, des paysans et des animaux.

Non content de travailler pour sa satisfaction personnelle et pour la joie de ses amis, il voulut répandre le goût du dessin et il fonda, en 1870, au collège d'Embrun, un cours dont il fut bénévole jusqu'en 1895.

Il a essayé tous les genres : crayon, plume, fusain, lithographie, peinture, aquarelle, gouache, gravure à l'eau forte.
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Emile Guigues épouse en 1852 une embrunaise, Joséphine Garnier, avec qui il aura un fils, Etienne, qui hérite du don de son père pour le dessin. Joséphine meurt quelques mois après la naissance d'Etienne.

Quatre ans plus tard, Emile Guigues épouse Clara Estachy avec laquelle il aura cinq enfants : Marguerite, Madeleine, Pierre-Clément appelé Clément, Paul-Emile et Pierre Paul-Emile appelé Pierre.


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